🌿 Gabès : quand la beauté appelle à l’aide

Gabès.
Une ville où les palmiers touchent la mer, où l’oasis s’étire jusqu’au rivage comme un poème naturel.
Un lieu rare, où l’eau douce, le sel, le sable et le vent cohabitent depuis des siècles, dans un équilibre aussi fragile que merveilleux.

Mais aujourd’hui, cette harmonie vacille.

🏭 Le poids de l’industrie sur les épaules d’une ville légère

Depuis l’arrivée du complexe chimique dans les années 1970, Gabès respire moins bien.
L’air est plus lourd, l’eau plus trouble. Les usines, installées pour transformer les richesses du phosphate, reversent aussi des cicatrices invisibles : des fumées, des déchets, des silences.
Les palmiers ploient sous un vent nouveau — celui de la pollution.

Ce que la mer rendait autrefois, elle le garde aujourd’hui en elle, épuisée.


🌊 Une oasis au bord du souffle

Gabès est l’une des dernières oasis maritimes du monde. Un miracle de nature, un équilibre entre terre, mer et ciel.
Mais l’oasis recule. Les nappes s’assèchent, les plantations s’étiolent, les sols s'appauvrissent.
Les anciens le disent : « Les dattiers ne chantent plus comme avant. »

L’eau, si précieuse ici, disparaît à force d’être tirée, exploitée, maltraitée.


🐟 La mer qui ne nourrit plus

Les pêcheurs de Gabès ne racontent plus les mêmes histoires.
Leurs filets, autrefois pleins de sardines et d’espadons, reviennent vides ou remplis de silence.
Les herbiers marins, abris des poissons, sont détruits par les rejets chimiques. Le sel a changé de goût.
La mer a le cœur fatigué.


🧭 Ce qu’il reste à faire : se souvenir et agir

Gabès ne demande pas grand-chose.
Juste qu’on l’écoute à nouveau. Qu’on ralentisse. Qu’on prenne soin.

🌱 Choisir un tourisme respectueux.
💧 Préserver l’eau comme on préserve un secret précieux.
🎋 Soutenir les artisans, les agriculteurs, ceux qui vivent encore en harmonie avec cette terre.
🗣️ Et surtout : en parler, transmettre, alerter sans accuser, mais avec amour.


✨ L’espoir pousse, doucement

Malgré tout, l’espoir grandit.
Des associations locales se mobilisent, des jeunes prennent la parole, des voix naissent pour défendre l’oasis, la mer, la vie.
Gabès n’est pas condamnée. Elle est en sursis. Et nous pouvons être ceux qui font pencher la balance du bon côté.

Elle nous a tant offert — il est temps de lui rendre un peu de ce souffle.