Les légendes de Gabes

Gabès est plus qu’une destination : c’est une mémoire vivante, une frontière poétique entre l’eau et le sable, où chaque époque a laissé une empreinte discrète mais profonde.

🌾 Le henné de Gabès : une plante bénie

À Gabès, on raconte que le henné pousse mieux qu’ailleurs parce que la terre y est “propre”, lavée à la fois par la mer et par les bénédictions des saints. Selon la tradition, les femmes qui récoltent le henné doivent le faire en silence, tôt le matin, sans se disputer — car la plante, dit-on, absorbe l’humeur de celle qui la touche. D’où la croyance que le meilleur henné vient des mains paisibles.

🐪 Les caravanes de sel et le "souffle du désert"

Autrefois, Gabès était une escale clé sur la route des caravanes sahariennes. On raconte que lorsque les chameaux arrivaient de Douz ou de Ghadamès, chargés de sel, les enfants couraient les accueillir avec des dattes fraîches en guise de bienvenue. Certains anciens disent que l’on pouvait sentir, avant même de les voir, le "souffle du désert" porté par ces caravanes, un vent chaud et chargé d’histoires, différent de celui venu de la mer.

🌙 Les nuits de Gabès parlent aux rêveurs

Il existe une croyance selon laquelle les rêves faits à Gabès ont plus de poids. On dit que si tu rêves de feu, tu dois éviter de cuisiner seul le lendemain. Si tu rêves de dattes, un invité va arriver. Et si tu rêves de marcher pieds nus dans l’eau salée, quelqu’un pense à toi depuis loin.